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SAILLANT DE SAINT-MIHIEL
Site et monument historiques
à Saint-Mihiel
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Le saillant de Saint-Mihiel est le nom donné à la forme particulière adoptée par le front séparant les belligérants français et allemands durant les quatre années de la Première Guerre Mondiale (1914-1918) dans le sud-est meusien, sorte de large protubérance à la pointe de laquelle se trouvait la ville de Saint-Mihiel.
Cette poche s’est formée suite à une attaque prononcée par trois corps d’armée allemands (environ 100 000 hommes) dès le 20 septembre 1914. Suite au retrait inopportun du...Le saillant de Saint-Mihiel est le nom donné à la forme particulière adoptée par le front séparant les belligérants français et allemands durant les quatre années de la Première Guerre Mondiale (1914-1918) dans le sud-est meusien, sorte de large protubérance à la pointe de laquelle se trouvait la ville de Saint-Mihiel.
Cette poche s’est formée suite à une attaque prononcée par trois corps d’armée allemands (environ 100 000 hommes) dès le 20 septembre 1914. Suite au retrait inopportun du 8ème Corps d’Armée français, les troupes allemandes n’eurent pas de grandes difficultés pour traverser le massif boisé des Hauts de Meuse, pour ensuite atteindre Saint-Mihiel ainsi que le fort du Camp des Romains, lesquels seront pris respectivement le 24 puis le 25 septembre 1914.
Dans les derniers jours de septembre 1914, des renforts français rappelés en urgence permettront, au terme d’assauts dévastateurs, de contenir puis d’arrêter la poussée allemande. Durant l’automne et le début de l’hiver, un furieux bras de fer s’est engagé pour la possession de la redoute du Bois-Brûlé, avant que de nouveaux assauts tumultueux ne soient menés au cours du printemps, notamment au niveau du Bois d’Ailly (combats de la tranchée de la Soif). Aux extrémités du saillant, les combats firent rage au Bois-le-Prêtre (près de Pont-à-Mousson) et à la crête des Éparges, haut-lieu de la guerre de mines.
A partir de la fin de l’été 1915, l’activité du front dans le secteur de Saint-Mihiel tomba dans une sorte de léthargie, et ce jusqu’en 1918. Les belligérants en profitèrent pour creuser d’impressionnants réseaux de tranchées, encore visibles de nos jours comme au niveau des tranchées des Bavarois et de Roffignac par exemple. C’est suite à une offensive conjointe franco-américaine menée entre le 12 et le 14 septembre 1918 que le saillant de Saint-Mihiel sera résorbé.
Après-guerre, de nombreux monuments commémoratifs ainsi que des nécropoles seront édifiés à proximité de l’ancien champ de bataille : citons par exemple la nécropole allemande de Gobessart, le cimetière militaire français de Marbotte ou bien encore l’impressionnant mémorial américain de Montsec ainsi que le cimetière américain de Thiaucourt.
Une grande majorité de ces lieux sont en accès libre, accessibles à partir de la route départementale 903 entre Saint-Mihiel et Apremont-la-Forêt.
Visites guidées sur demande auprès de l’office de tourisme Cœur de Lorraine.
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Documentation
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